Revolution
J'ai commencé un nouveau roman de Cesare Battisti :
Quand j'aime un auteur en général je lis tout ce qu'il a écrit. Celui ci est un récit inspiré de sa propre jeunesse.
Quelques détails sur son histoire d'après Wikipédia.
Période italienne
Dès 1968, il entre en contact avec la contestation étudiante. Il fait un premier séjour en prison quelques semaines en 1971 pour de petits délits et devient progressivement un délinquant professionnel. Cesare Battisti est arrêté et condamné une première fois à six ans de prison pour vol à main armée en 1974. Lors d'un se ses séjours en prison, il entre en contact avec des terroristes d'extrême-gauche qui influeront sur son évolution. Il est libéré puis poursuivit à nouveau en 1976 ; il rejoint alors la clandestinité.
Il choisit la « lutte armée » (terrorisme), dans le cadre du groupuscule Prolétaires armés pour le communisme (PAC), à l'organisation dite « horizontale » peu structurée, contrairement aux Brigades rouges. Les Prolétaires armés pour le communisme ont commis des hold-ups et braquages. Quatre meurtres ont été revendiqués au nom des PAC : ceux du gardien de prison Antonio Santoro (6 juin 1978 à Udine), du bijoutier Pierluigi Torregiani (16 février 1979 à Milan), du boucher Lino Sabbadin (le même jour pres de Mestre) et du policier Andrea Campagna (le 19 avril 1979 à Milan).
Dans plusieurs textes, Cesare Battisti indique avoir renoncé à la lutte armée en 1978, suite à l'assassinat d'Aldo Moro.
Il est arrêté le 26 juin 1979 et condamné en 1981 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et recel d'armes.
Le 4 octobre 1981 des membres de PAC organisent son évasion de la prison de Frosinone à Rome et Cesare Battisti fuit fin 1981 ; il rejoint la France, puis le Mexique en 1982.
Pietro Mutti, un des chefs des PAC et recherché pour le meurtre de Santoro (condamné par contumace), est arrêté en 1982 ; suite à ses déclarations, Cesare Battisti est impliqué par la justice italienne dans les quatre meutres commis par les PAC. Le procès de Cesare Battisti est donc réouvert en 1987, et il sera condamné par contumace en 1988 pour double meurtre (Santoro, Campagna) et deux complicités d'assassinat (Torregiani, Sabbadin).
Selon Guillaume Perrault, journaliste au Figaro, la condamnation de Cesare Battisti repose sur des analyses balistiques, des documents retrouvés dans la planque de 1981, mais aussi sur le recoupement de témoignages extérieurs, ainsi que des repentis des PAC . Selon Fred Vargas et d'autres auteurs (Valerio Evangelisti[ Bernard-Henri Lévy )aucune preuve matérielle n'incrimine Cesare Battisti (y compris les analyses balistiques), et d'indiquer que ce procès a été entâché d'irrégularités, en particulier par usage de la torture, et le fait qu'aucun témoin n'était régulier (les témoins cités étaient soit atteints de troubles mentaux, soit des repentis ou dissociés, c'est à dire témoignant à charge en échange de remises de peine).
Au Mexique, il vit de petits boulots. Il travaille dans des restaurants. Il rencontre entre autres le sous-commandant Marcos. Il crée une revue littéraire (via Libre en 1986, dont une version électronique existe encore aujourd'hui[]), participe à la création du Festival du livre de Managua, organise la première Biennale d'Arts Graphiques à Mexico. Il commence à écrire sous l'impulsion du romancier Paco Ignacio Taibo II, il collabore à plusieurs journaux.
En 1985, le président François Mitterand s’engage à ne pas extrader les anciens activistes italiens ayant rompu avec la violence et non poursuivis pour crimes de sang.
Sur la base de cet engagement, Cesare Battisti revient en France en 1990, où il est arrêté à la demande de l'Italie (en 1991). Il passe cinq mois à la prison de Fresnes. La chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris rejette la demande d'extradition le 29 mai 1991 (deux arrêts). À l’époque, la France estime que les lois spéciales adoptées en Italie lors des années de plomb « allaient à l’encontre de la conception française du droit ». Entre autres car la législation française interdit d'extrader une personne condamnée par contumace et qui ne sera pas rejugée. Il s'installe alors à Paris.
Il écrit son premier roman Les Habits d'ombre. Ce roman et deux qui suivront L'Ombre rouge et Buena onda sont des romans noirs qui prennent pour toile de fond le monde des exilés italiens à Paris. Un autre roman majeur est Dernières cartouches qui se déroule dans l'Italie des Années de plomb.
En Italie, il est condamné définitivement à la prison à perpétuité en 1995 pour deux assassinats (Santoro, Campagna) et complicité d'assassinat (Sabbadin).
Cesare Battisti est libéré et mis en liberté surveillée le 3 mars 2004. Le 30 juin 2004, la Cour d'appel de Paris rend un avis favorable à son extradition. L'appel est porté vers la Cour de Cassation et le Conseil d'État. Le 2 juillet 2004, le président Jacques Chirac déclare qu'il ne s'opposera pas à la décision de la justice française de l'extrader. Dominique Perben, Garde des sceaux, confirme ce changement de position : «Il n’y a pas d’ambiguïté. Il y a un changement d’attitude de la part de la France et je l’assume» (en référence à la doctrine Mitterrand), entre autres pour des raisons de construction juridique européenne. Le 21 août 2004, Cesare Battisti se soustrait au contrôle judiciaire, et reprend la clandestinité. Le 13 octobre 2005, la Cour de Cassation confirme le jugement de la Cour d'appel de Paris, et le Conseil d’Etat fait de même le 18 mars 2005.
Il est actuellement recherché (par la France et l'Italie). En "cavale" il a écrit son dernier livre. Il se dit innocent des accusations de meutre.